Romane habite avec sa sœur Clémence restée hémiplégique et privée de la parole des suites d’un accident. Le quotidien de Romane est rythmé par son travail à l’extérieur et l’attention quasi permanente que demande Clémence à la maison. Un soir, Romane rentre tard en compagnie de Guillaume dont elle tombe rapidement amoureuse. Celui-ci se sent alors investi d’une mission : redonner corps et vie à Clémence.

 

J’ai imaginé cette histoire sans vouloir lui donner de morale. Mes trois personnages ne sont ni bons ni mauvais, ils sont façonnés par ce qu’ils vivent et ce qu’ils ont vécu. Les blessures qu’ils ont subies au cours de leur existence ont toujours été le fruit du hasard ou accidentelles, le plus souvent causées par quelqu’un qui n’a pas voulu leur nuire... De ces dommages collatéraux, de ces drames sans coupable dont mes personnages sont les victimes, que va-t-il advenir ?

A l’arrière-plan se trame le mythe de Méduse. [...]. Il y est dépeint par exemple la même mécanique psychologique : au moment où le sujet est frappeé par le sort, il devient une victime et simultanément un bourreau potentiel.

Sophie Levy