Samuel est un orphelin de douze ans à l’allure sauvage, placé depuis quelques semaines chez une nourrice, Marie. Cette dernière, qui se débat entre ses sentiments et son besoin d’argent, est mariée à Clément avec qui elle a deux fils, Alexis et Dimitri. Très vite, Samuel va devoir faire la connaissance de cette nouvelle famille et de leurs secrets.

 

Quel a été le point de départ d’Astrakan ?

Il y a certainement d’abord cette histoire des nourrices morvandelles et leur étrange commerce des sentiments, ces paysages dont je suis originaire, qui accueillaient des orphelins pour l’argent qu’ils leurs rapportaient. [...] Il y avait aussi l’envie de traiter de l’enfance comme une matière, quelque chose de sensoriel et non de l’enfance comme un simple récit d’apprentissage ou d’émancipation. Enfin, et ça en découle, l’envie, presque politique, de faire un film sans institutions : aux scènes traditionnelles d’école, je leur préférai l’aspect buissonnier de la classe de neige ; dans le film [...] il n’y aucune apparition des services sociaux pour mieux s’attarder sur l’enfant et ses puissances de fiction.

Interview du réalisateur par Nicolas Bardot, Le Polyester